Avec 22'005 nouvelles immatriculations en novembre, le marché des voitures de tourisme neuves affiche une quinzième augmentation mensuelle consécutive. Le taux de croissance par rapport au même mois de l'année précédente est de 2,8 %, soit de 601 véhicules. Depuis le début de l'année, 12 % voitures neuves de plus ont été mises en circulation. Néanmoins, l'année automobile 2023 sera sensiblement inférieure à la moyenne à long terme de 300'000 voitures de tourisme neuves par an. En même temps, la commission de l'environnement du Conseil national propose une nouvelle finitions suisse coûteuse dans la loi sur le CO2.

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L'année dernière, les restrictions sur le marché automobile suisse étaient principalement dues à des difficultés de livraison de puces électroniques et d'autres produits de sous-traitance ainsi qu'à des défis généraux dans la logistique des pièces et des véhicules. Depuis le début de l'année, les chaînes d'approvisionnement se sont progressivement stabilisées et les délais de livraison des véhicules neufs se sont normalisés. Le volume du marché reste toutefois encore clairement en deçà du niveau d'avant la pandémie.

« La réticence des clients est certainement due à l'augmentation des loyers, des primes d'assurance maladie et d'autres coûts de la vie », commente le porte-parole d'auto-suisse, Christoph Wolnik. « Pour l'année prochaine, nos membres s'attendent toutefois à ce que la situation de la demande continue de s'améliorer et que le nombre de nouvelles immatriculations soit supérieur à cette année ». Les nouveaux modèles annoncés pour 2024 donneront également une impulsion au volume du marché, dit Christoph Wolnik.

La commission de l'environnement du Conseil national veut une finition suisse coûteuse dans la loi sur le CO2

Alors que les conditions économiques sont déjà suffisamment exigeantes pour le secteur automobile suisse, la commission de l'environnement du Conseil national propose une réglementation spéciale coûteuse pour l'économie. Elle compte installer dans la loi sur le CO2 des valeurs cibles moyennes pour les nouvelles voitures de tourisme qui diminuent chaque année à partir de 2025, ce qui irait bien au-delà de la réglementation européenne avec un objectif d'émissions constant jusqu'en 2029.

Pour le président d'auto-suisse, Peter Grünenfelder, il est clair : « Le nouveau Conseil national ne doit en aucun cas approuver cette proposition de sa commission pour une finition suisse coûteuse pendant la session d'hiver. Les conséquences en termes de hausse des coûts pour l'économie et les ménages privés, et donc pour les consommateurs, en seraient énormes. Parallèlement, la politique est appelée, au cours de la nouvelle législature, à améliorer à nouveau les conditions cadres pour la mobilité électrique au lieu de les détériorer, comme cela a été le cas récemment avec la perception de l'impôt automobile à partir de 2024 ou la hausse des prix de l'électricité sur le marché de l'énergie dominé par l'État ». Les prescriptions en matière de CO2 pour les véhicules neufs doivent être adaptées en harmonie avec les réglementations européennes et aucune solution isolée et coûteuse ne doit être mise en œuvre en Suisse, souligne Peter Grünenfelder.

 

Les chiffres en détail répertoriés par marques sont disponibles sous www.auto.swiss.

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