Les Routiers Suisses ont adressé une campagne de lettres au conseiller fédéral Alain Berset suite aux dernières mesures prises par le Conseil fédéral dans la lutte contre la COVID-19. Les chauffeurs sont particulièrement inquiets de la fermeture des restaurants à 19h00.

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Dans le camp des chauffeurs professionnels, ça gronde après les récentes décisions du Conseil fédéral. En particulier, le fait que le Conseil fédéral, dans le cadre de la lutte contre la pandémie COVID-19, ait ordonné la fermeture anticipée des restaurants à 19 heures, fait bouillir le sang des chauffeurs. Encore jugé au printemps comme « systémiquement pertinent » et - avec l'ensemble du secteur des transports et de la logistique - loué par la présidente fédérale Simonetta Sommaruga, le gouvernement national semble avoir oublié une fois de plus les chauffeurs professionnels.

« Le travail ne peut pas être fait entre 8h à 17h et il faut souvent passer la nuit loin de chez nous », écrivent les Routiers Suisses dans une lettre au conseiller fédéral Alain Berset. Comme les aires de service sont généralement déjà occupées par des camions étrangers, les chauffeurs professionnels suisses se trouvent « généralement dans les restaurants Relais Routiers, qui disposent de grandes places de parc ». Le fait qu'ils doivent maintenant fermer à 19 heures signifie que « il n'y a plus de nourriture chaude à partir de 18h30 et les toilettes et les douches sont fermées. De plus, il fait maintenant froid et humide dehors à cette époque de l'année. Nous sommes donc obligés de passer le temps après le travail dans la cabine du camion, de manger dans la cabine du camion et devrions avoir du plaisir de reprendre le travail le matin », poursuit la lettre type que le plus grand nombre possible de chauffeurs devrait envoyer au Conseil fédéral (voir https://www.routiers.ch/fileadmin/routiers.ch/News/Berset01F.docx). Dans ces conditions, le travail n'est plus un plaisir et nous envisageons de terminer le travail à 17 heures afin de pouvoir terminer la journée de manière décente. Ce ne sera pas long, et beaucoup d'entre nous laisseront le camion ».

Avec cette « menace de grève », Les Routiers Suisses espèrent pouvoir convaincre le Conseil fédéral « qu'en plus des stations-service autoroutières, au moins les Relais Routiers resteraient également ouverts pour nous avec les heures d'ouverture habituelles »

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